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Commémoration de la Journée des droits de l’homme 2017: déclaration de l’IHRDA

By décembre 8, 2017No Comments

Banjul, le 8 décembre, 2017

Le 10 décembre 2017 marque la commémoration de la Journée des droits de l’homme 2017, au cours de laquelle les activités marquant le 70ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) seront lancées sous le slogan «StandUp4Human Rights».

L’adoption de la DUDH et des traités apparentés a énormément contribué à garantir et à améliorer les droits, la dignité et le bien-être des populations dans le monde entier.

Cependant, les violations des droits de l’homme, ainsi que les menaces qui pèsent sur la jouissance de ces droits, demeurent très alarmantes et prenant chaque jour de nouvelles dimensions.

En tant qu’acteur du système africain des droits de l’homme, l’IHRDA reste préoccupé par les tendances qui sapent de plus en plus la dignité et le bien-être des populations du continent. Alors que nous continuons à célébrer les trente années de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, en tant que mécanisme mère pour la promotion et la protection des droits de l’homme en Afrique, nous regrettons que certains Etats africains aient récemment prendre des mesures qui réduisent davantage l’espace civique, empiètent sur le travail des défenseurs des droits de l’homme et suppriment la liberté d’expression. Les exemples incluent: la fermeture des OSC au Kenya suite à l’élection présidentielle d’août 2017; l’adoption / projet de réglementations qui ne favorisent pas un fonctionnement efficace des ONG, comme en Ouganda et au Nigeria; l’arrestation et la détention arbitraires des défenseurs des droits de l’homme, à l’instar de l’incident d’octobre 2017 en Tanzanie, sans oublier les perturbations de la connexion Internet dans des pays comme le Cameroun, l’Éthiopie et le Burundi.

En outre, nous continuons de regretter l’expansion croissante d’un environnement socioéconomique et politique hostile dans de nombreux pays africains, qui ne fait que provoquer le déplacement des populations, entrainant l’augmentation du nombre de réfugiés et de migrants à l’intérieur et à l’extérieur du continent. Nous continuons de dénoncer la traite et la vente d’êtres humains comme esclaves, comme récemment révélé en Libye. Tout en saluant les mesures déjà prises pour endiguer ce phénomène, nous exhortons les concernés à faire plus.

Ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses préoccupations en matière de droits de l’homme auxquelles nous sommes confrontés en Afrique et qui exigent des interventions plus urgentes et stratégiques.

Nous souhaitons toutefois féliciter les États qui ont fait des progrès remarquables dans la promotion et la protection des droits et libertés sur le continent au cours de cette année, en particulier la Gambie. Nous voulons aussi saluer le Zimbabwe pour la transition pacifique du pouvoir, et nous espérons que le nouveau gouvernement va mettre sur pied une feuille de route qui s’arrime aux besoins démocratiques du peuple.

IHRDA réaffirme son engagement à travailler avec les principaux acteurs et parties prenantes du système africain des droits de l’homme, y compris les organes régionaux et sous-régionaux, les acteurs étatiques et non étatiques, ainsi que les victimes, pour un continent où les droits de l’homme et l’accès à la justice sont garantis à tous.