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Déclaration d’IHRDA sur les allégations de torture et mauvais traitements suite aux protestations du 14 et du 16 avril 2016 en Gambie

18 avril 2016

L’Institut des droits de l’homme et du développement en Afrique (IHRDA) est préoccupé par les informations dans les médias qui suggèrent que, suite aux manifestations du 14 et du 16 Avril, 2016, en République de la Gambie, plusieurs personnes qui ont pris part à ces paisibles manifestations à Banjul ont été arrêtées et détenues arbitrairement, et que plusieurs d’entre elles auraient été torturées et soumises à des peines ou traitements cruels ou dégradants.

D’après les rapports des medias, un membre d’un parti de l’opposition, en la personne de Solo Ponçage, et probablement deux autres, ont rendu l’âme à la suite du traitement qu’ils ont subi en détention.

Bien que nous appréciions la responsabilité du gouvernement gambien de maintenir le droit et l’ordre lors des manifestations, nous sommes préoccupés par l’usage excessif de la force prétendument infligée aux manifestants, et qui a entraîné la mort des civils innocents. IHRDA rappelle donc au gouvernement de son devoir de protéger les droits de ses citoyens, en particulier la liberté d’expression et de participation politique.

Le droit international qui s’applique en Gambie, y compris la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, oblige le gouvernement de mener une enquête efficace sur toutes les allégations de violations des droits de l’homme, et de traduire les coupables en justice.

Dans l’optique de ces obligations, IHRDA appelle au Gouvernement de la République de Gambie de mener une enquête efficace sur toutes les allégations d’usage excessif de la force, la torture et les mauvais traitements infligés aux personnes qui ont pris part aux manifestations du 14 et 16 Avril 2016 et d’emmener en justice les auteurs de ces violations.

Nous appelons également au gouvernement de libérer sans condition tous ceux qui ont été arrêtés sur la base de leur engageant dans ces manifestations pacifiques, en conformité avec la responsabilité de l’Etat en vertu de la Constitution de 1997 et de ses engagements en matière du droit international.